Lycée : quelles spécialités choisir pour faire du droit après le bac ?
- Publié le 31 juillet 2020
- Mis à jour le 06 janvier 2021
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Sur Parcoursup en 2020, la licence de droit est la deuxième licence la plus demandée par les candidats. Quelles spécialités choisir pour faire du droit après le bac … et réussir dans cette voie ? Eclairage et explications avec Jean-Christophe Videlin, doyen de la faculté de droit et professeur de droit public à l’université de Grenoble-Alpes.
Une spécialité est-elle incontournable pour poursuivre des études en droit ?
« Les réponses, dans une certaine mesure, ne changent pas par rapport aux années précédentes. Pour s’orienter en droit, une bonne maîtrise du français est par exemple indispensable », introduit Jean-Christophe Videlin. S’il devait formuler une combinaison de spécialités pour poursuivre dans cette discipline, Jean-Christophe Videlin y mettrait en premier choix histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques. « Plus l’histoire et les sciences politiques que la géographie d’ailleurs. Car le droit, c’est le fonctionnement de la société. Pour cela, il est essentiel de connaître et comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe au cœur de celle-ci. On parle aussi bien de notre nation que du monde », détaille-t-il.
Les matières scientifiques : conseillées ou non pour poursuivre en droit ?
Parmi les autres spécialités pour faire du droit qu’il recommande : les mathématiques. D’après lui, les raisonnements mathématiques et juridiques sont proches, notamment parce qu’ils relèvent de la logique. Jusqu’alors, près de 20% des étudiants entrants en première année de licence de droit à l’Université de Grenoble-Alpes étaient titulaires d’un bac scientifique (S). Côté sciences, les recommandations s’arrêtent toutefois là.
Une orientation en physique-chimie ou sciences de la vie et de la terre est peu pertinente à la poursuite d’études en droit.
Contrairement aux sciences économiques et sociales (SES), que Jean-Christophe Videlin encourage « très clairement », et ce, quelle que soit la direction qu’emprunteront les étudiants au fil de leur parcours (droit interne ou international). De fait, 50% des étudiants inscrits jusqu’alors provenaient d’un bac ES.
Quid des langues en fac de droit ?
Si l’universitaire reconnaît que les langues sont « le point faible des étudiants en droit », ils disposent toutefois, selon lui, des outils pour s’améliorer dès la première année de licence. Pour les lycéens qui se destinent à une formation juridique, opter pour les langues en spécialité n’est alors pas nécessairement le meilleur choix. « Elles ne sont pas facteurs de réussite, mais d’ambition. Si un étudiant souhaite mener une belle et longue carrière dans le secteur privé, ou public à l’international, il lui faudra maîtriser au minimum l’anglais », soutient l’enseignant.
A Grenoble, des enseignements complémentaires de langue sont proposés pour muscler ses connaissances. L’université est aussi l’une des trois seules, en France, à proposer une formation en double licence droit-langues, extrêmement sélective. Sur 1 500 candidatures reçues chaque année, une trentaine d’étudiants est retenue.
par Emilie Weynants