La grippe, un exemple de maladie virale
A) Le virus influenza
La grippe est une maladie infectieuse causée par un virus influenza, virus à ARN enveloppé de la famille des Orthomyxoviridae, qui touche essentiellement les voies respiratoires supérieures. Trois types de virus influenza infectent l’homme : les types A, B et C.
Seuls les virus de type A ont un potentiel pandémique. Sur la base de leurs protéines de surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N) respectivement impliquées dans la pénétration du virus et sa multiplication, les virus de type A sont classés en sous-types notés HxNy.
Structure du virus de la grippe
B) Contamination et symptômes
Les symptômes (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, toux sèche, gorge irritée, rhinite) apparaissent quelques jours après la contamination. Les virus grippaux se multiplient localement dans l’épithélium respiratoire provoquant une hypersécrétion de mucus bronchique.
Définition
La rhinite est une inflammation de la muqueuse nasale caractérisée par un écoulement nasal, une obstruction et des éternuements.
Les virus grippaux pénètrent dans l’organisme par voie respiratoire, au niveau du rhino-pharynx et se transmettent facilement au moyen de microgouttelettes et de particules excrétées par une personne qui tousse, éternue ou parle mais aussi par l’intermédiaire des mains. Les températures basses favorisent la survie des virus grippaux.
En France, l’Institut Pasteur estime que la grippe saisonnière touche chaque année 2 à 8 millions de personnes et est responsable de plusieurs milliers de morts.
La réponse immunitaire face à la grippe
Lors de l’infection, la réponse immunitaire innée aboutit à la production de cytokines inflammatoires qui sont responsables de la plupart des symptômes de la grippe. La réponse immunitaire spécifique consiste notamment en une induction de lymphocytes T cytotoxiques qui éliminent les cellules infectées et de lymphocytes B qui produisent des anticorps pour neutraliser le virus.
Les protéines de surface du virus ont une tendance à se transformer par modification de l’ARN viral lors de ses réplications. Cette instabilité structurale du virus complique la mise au point d’un vaccin et oblige les autorités sanitaires à réaliser un nouveau vaccin chaque année.