Le consensus sur le réchauffement climatique

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L’origine anthropique du réchauffement climatique est scientifiquement avérée, mais sa modélisation reste complexe.

I) L’établissement d’un consensus scientifique

Les données climatiques relevées depuis le XIXe siècle montrent une élévation de la température mondiale d’environ 1 °C en 150 ans. Ce réchauffement est lié à une hausse importante de la teneur atmosphérique en CO2 libéré par les activités humaines : la combustion des gisements carbonés, à la base de nombreuses activités modernes, est aujourd’hui la source principale de CO2 atmosphérique.

Doc Évolution de la température mondiale

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L’ONU a créé en 1988 le Giec et, depuis, un effort de recherche majeur est mené pour élaborer un modèle robuste du changement climatique, de ses causes et conséquences, et pour définir les actions à conduire pour y faire face.

Mot-clé

Giec : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

II) Conséquences biologiques possibles du réchauffement

En dehors des effets physiques (fonte des glaces, etc.), le réchauffement climatique a des impacts importants sur la biodiversité et la santé humaine.

Il peut modifier les effectifs des différentes populations sauvages, leur état sanitaire ou leur répartition géographique. Ainsi, si certaines espèces peuvent se déplacer pour chercher ailleurs de meilleures conditions, d’autres voient leurs populations décroître et pourraient être amenées à disparaître.

Ces modifications perturbent tous les écosystèmes, mettant en danger des espèces qui ne sont pas directement impactées par le réchauffement climatique.

Ces effets sont souvent difficiles à quantifier. Ainsi, l’augmentation de la concentration en CO2 atmosphérique favorise la photosynthèse, donc la production de biomasse et les rendements agricoles. Mais le réchauffement climatique rend aussi les terres agricoles moins disponibles, du fait de la montée du niveau marin, de la diffusion de pathogènes et de la pénurie d’eau.


Méthode

Analyser un suivi de la répartition des espèces

Vecteur de nombreuses maladies (dengue, chikungunya, zika…), le développement du moustique tigre est un problème de santé publique.

Montrer comment la répartition du moustique tigre en France évolue parallèlement au réchauffement climatique.

Doc Évolution de l’aire de répartition du moustique tigre Aedes albopictus

Venant d’Asie, le moustique tigre résiste à des températures plus froides que les autres espèces tropicales. Ses œufs, qui peuvent survivre pendant des mois en milieu sec, donnent un adulte en 10 jours à 20 °C, contre 6 jours seulement à 28 °C.

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Conseils

Étape 1 Retracer l’évolution de l’expansion du moustique tigre.

Étape 2 Relever les effets possibles de la température sur les populations.

Étape 3 Conclure en distinguant bien corrélation et causalité.


Solution

Étape 1 En 2004, le moustique tigre est cantonné aux Alpes-Maritimes. Il migre ensuite vers l’ouest et le nord : il semble suivre les vallées du Rhône et de la Garonne, puis atteint la région parisienne en 2018. Il est présent aujourd’hui sur plus de la moitié du territoire.

Étape 2 Le réchauffement climatique pourrait avoir deux conséquences principales sur les populations de moustique tigre :

– il accélère le cycle de vie du moustique, lui permettant ainsi de se reproduire et de coloniser plus rapidement le territoire.

Étape 3 Le réchauffement climatique semble favoriser l’installation d’espèces tropicales en France, comme le moustique tigre.