Des milieux sud-africains à valoriser et à ménager

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L’Afrique australe présente une grande diversité de milieux, exploités pour leurs ressources. Dans le contexte de la mondialisation, ces ressources sont soumises à une pression de plus en plus accrue.

I Des milieux riches en ressources

1 Une grande diversité de milieux

L’Afrique australe est composée de dix pays : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe. Néanmoins ce découpage peut varier.

La plupart des milieux d’Afrique australe sont élevés et arides.

• Les espaces sud-africains sont situés entre 600 et 1 000 mètres d’altitude. Les reliefs élevés, comme le Drakensberg (2 800 m), encadrent des plateaux au centre.

• Le climat tropical sec domine cet ensemble : c’est l’Afrique des savanes et des forêts sèches (le veld en Afrique du Sud).

D’autres milieux sont moins étendus : méditerranéen (au sud), tropical humide (à l’est), montagnard. Ils offrent une palette variée de paysages.

2 D’importantes richesses naturelles

Les sous-sols de l’Afrique australe regorgent de richesses minières et énergétiques : diamants, or, cuivre, cobalt, manganèse, titane, platine, charbon, uranium. Elles sont concentrées dans une « dorsale métallurgique ». Le pétrole est uniquement présent en Angola tandis que des gisements de gaz offshore ont été découverts sur la côte nord du Mozambique, déjà riche en charbon.

La diversité des paysages est un atout pour le tourisme. Les chutes Victoria, entre le Zimbabwe et la Zambie, les dunes du désert du Namib, les parcs nationaux des savanes (Kruger en Afrique du Sud) accueillent de nombreux touristes. Les côtes du Mozambique ont aussi un fort potentiel touristique.

INFO + L’Afrique australe

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Attention à ne pas confondre l’Afrique australe, région située au sud de l’Afrique, et l’Afrique du Sud, qui n’en est qu’un État.

II Des milieux vulnérables soumis à une forte pression

Repère
Mot clé

Le phénomène climatique El Niño, qui survient tous les 3 à 7 ans, est un réchauffement anormal de l’océan Pacifique. Il peut entraîner soit des précipitations abondantes soit de fortes sécheresses selon les régions du monde.

L’Afrique australe est victime de l’irrégularité des précipitations. Le réchauffement climatique en cours multiplie les sécheresses menaçant des agricultures déjà fragiles dont dépendent plus de 173 millions d’habitants : en 2016, toute l’Afrique australe a connu une forte sécheresse liée à El Niño.

L’accès à l’eau est parfois problématique : la moyenne des précipitations a baissé et la quantité d’eau disponible est particulièrement faible dans la moitié orientale de la région. Au Lesotho, le barrage de Katse permet au pays de vendre de l’eau à l’Afrique du Sud, privant ainsi la population locale d’eau potable.

Plus de la moitié des revenus des pays d’Afrique australe repose sur l’extraction minière. Ces minerais, non renouvelables, placent l’Afrique australe en situation de dépendance : elle a une économie de rente. Les réserves de minerais diminuent, notamment l’or en Afrique du Sud. L’extraction de ces minerais a un impact environnemental lourd (pollution des sols et des eaux).

Zoom

Les ressources minières en Afrique australe

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Les États d’Afrique australe possèdent le tiers des réserves mondiales de minerais.

La localisation des mines a conditionné les flux migratoires, la mise en place d’infrastructures de transport (voies ferrées) et la concentration urbaine.